Les participants à la Conférence interparlementaire PESC/PSDC ont discuté le renforcement de la coopération entre l'UE et l'OTAN et le développement des capacités de défense de l'UE, la cyberdéfense et les communications stratégiques

17.02.2018

Les participants à la Conférence interparlementaire sur la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et sur la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) ont discuté le renforcement de la coopération entre l'UE et l'OTAN et le développement des capacités de défense de l'UE, la cyberdéfense et les communications stratégiques.

Le président de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, Constantin Popov, a exprimé ses attentes que l'examen annuel coordonné de la défense et le plan de développement des capacités devrait renforcer les capacités de défense et identifier de nouveaux domaines pour des projets communs dans le cadre de la CSP (Coopération structurée permanente pour la défense).

Les travaux sur le Fonds européen de défense et l'adoption du règlement relatif au Programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (EDIDP) se poursuivront, ce qui permettra à tous les États membres de participer à différents projets, a noté le général Popov. Il a souligne le besoin d'inciter à la participation les petites et moyennes entreprises.

Dans le contexte des défis de sécurité d'aujourd'hui, la cybersécurité et les communications stratégiques prennent de plus en plus d'importance, a déclaré le président de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale.

Le directeur de la direction ‘Gestion des crises et planification’ (CMPD) du SEAE, Gabor Iklody, a dit qu'une plus grande intégration de la défense et une meilleure coopération contribueront à renforcer la capacité de défense européenne. Dans un sens plus large, cela aura également pour effet de renforcer la confiance de nos sociétés dans ces processus, a-t-il ajouté.

Gabor Iklody a déclaré que l'attention politique d'aujourd'hui se concentre à nouveau sur la défense et qu'elle est à la une de l'agenda européen. Depuis la fin de l'année dernière, il y a eu une coopération structurée permanente de défense (CSP), et les pays qui y participent ont un engagement législatif et sont obligés d'augmenter leurs dépenses de défense.

Aujourd'hui, nous vivons dans un monde différent et nos relations avec l'OTAN sont beaucoup plus pragmatiques ces dernières années », a ajouté le directeur de la direction ‘Gestion des crises et planification’ (CMPD) du SEAE.

Le chef adjoint du Centre européen de stratégie politique (CESP) et ancien ministre de la Défense de la Roumanie, Mihnea Motoc, a rappelé l'idée du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, que le thème de la défense européenne doit figurer dans l'agenda politique de l'UE. Cette idée a conduit à la création d'un ensemble de mesures qui ont contribué beaucoup à l'avenir de la défense de l'Europe, a déclaré Mihnea Motoc. Il est donc important de discuter la participation des gouvernements et de l'industrie de la défense dans une coopération plus étroite en matière de défense. Ce dont nous avons besoin, ce n'est pas nécessairement de l'argent et plus d'argent, car ces finances peuvent être mal orientées », a déclaré Mihnea Motoc. Il est nécessaire d'étudier le déficit des capacités de défense européennes et d'envisager comment l'éviter.

Nous devons concentrer nos efforts sur un des domaines les plus importants de la défense, la cyberdéfense, car il s'agit d'une menace qui n'a pas encore trouvé de réponse stratégique », a déclaré Mihnea Motoc. La cybermenace et la menace hybride concernent tous les pays à l'intérieur et à l'extérieur de l'UE, aucun secteur privé ou public n'est protégé contre elles, a-t-il ajouté.

L'ancien ministre bulgare de la Défense et ancien ambassadeur auprès de l'OTAN, Boyko Noev, a noté que les pays de l'UE sont confrontés à de graves menaces telles que la migration, le terrorisme, les cyberattaques et la guerre hybride. Ce sont des questions qu'il faut résoudre à l'aide de mesures efficaces, a-t-il dit. Selon Boyko Noev, l'UE doit approfondir le partenariat stratégique et la coopération avec l'OTAN, donner de nouvelles opportunités aux opérations de l'OTAN en Europe, et étendre la coopération non seulement à l'OTAN mais aussi aux États-Unis, au Royaume-Uni et à la Turquie.

Je suis convaincu que nous avons besoin de "l'article 5" de l'UE. Il est vrai qu'un article similaire existe dans notre traité, mais il doit être enrichi et y ajouter une formulation pour inclure les questions sociales et la vie économique, a indiqué Boyko Noev. Nous devons être plus déterminés lorsque nous promettons une aide à la sécurité, a-t-il ajouté.

L'ancien ministre de la Défense, le professeur Todor Tagarev, a souligné que la volonté d'avoir une défense plus forte et plus européenne exige le soutien de toute la société et qu'il soit aussi durable. Selon lui, un examen annuel régulier des contributions des États membres devrait être assuré et s'il s'avère qu'un ou plusieurs d'entre eux ne contribuent pas assez ou sont exclus de toute composante de la défense européenne, le Parlement européen peut adopter des politiques pour encourager une contribution équilibrée et équitable de chaque État membre.

Pour une coopération efficace de l'UE avec l'OTAN, nous devons coordonner nos procédures et notre planification, mais nous devons également améliorer la coopération dans différents domaines en termes de rôles et de développement des capacités de défense au sein de l'UE et de l'OTAN, a noté le professeur Tagarev. Il a souligné la nécessite pour les forces européennes de jouer des rôles de plus en plus étendus - empêcher les opérations terroristes, surveiller les frontières, empêcher le désordre, assurer la cyberdéfense des éléments critiques de l'infrastructure, fournir des communications stratégiques. Selon lui, le recours continu à l'armée pour remplir ces rôles pourrait avoir un effet négatif sur les forces de l'ordre ainsi que sur d'autres unités.

Plus tôt dans la journée, les participants à la Conférence interparlementaire ont participé à des ateliers sur divers sujets.

Le compte-rendu de l'atelier «Énergie stratégique et connectivité de l'infrastructure des transports des Balkans occidentaux» a été présenté par Asen Agov, président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale entre 1997 et 2001. Les participants à cet atelier ont souligné le fait que beaucoup de gens à l'âge de 40 ans veulent quitter les pays des Balkans occidentaux parce qu'ils ne voient pas de bonnes perspectives. Il a été souligné aussi que la connectivité énergétique des pays de cette région est plus qu'un objectif stratégique : sa mais en œuvre facilitera la vie de tous les habitants de ces pays. Il a été noté que les transports entre les pays des Balkans ne sont pas assez développés et qu'ils sont un facteur important pour la croissance de l'économie et du commerce et pour la création de nouveaux emplois.

Solomon Passy, président du Club atlantique de Bulgarie et ancien ministre des Affaires étrangères de la République de Bulgarie (2001-2005), a résumé les discussions de l'atelier "Les relations UE-Chine". La constatation était faite de la nécessité d'approfondir la coopération entre l'UE et la Chine sur de nombreuses questions. Les participants au séminaire se sont ralliés à l'idée que l'UE doit faire des efforts pour la mise en place d'un nouveau Conseil Chine-UE.

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