La Présidente de l'Assemblée nationale de la République de Bulgarie, Tsveta Karayancheva, a ouvert la conférence interparlementaire sur la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et sur la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC).
"Le rôle des parlements nationaux et du Parlement européen est particulièrement important dans le débat actuel sur l'avenir du projet européen, et en particulier dans la mise en œuvre des priorités de la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE". C'est le leitmotiv de l'allocution d'ouverture de la Présidente de l'Assemblée nationale de la République de Bulgarie, Tsveta Karayancheva, lors de l'ouverture officielle de la conférence interparlementaire sur la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et sur la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC).
Nous avons le ferme espoir que l'idée de l'unité européenne tient à cœur à tous les européens. La question n'est pas de se demander s'il faut ou pas, mais comment réaliser une coopération européenne plus efficace. Voilà pourquoi nous sommes convaincus que c'est à l'aide du dialogue que l'on arrivera à construire une communauté fiable", a déclaré la Présidente du Parlement.
Tsveta Karayancheva a insisté que nous avons besoin d'une approche plus flexible et appropriée entre les États membres de l'UE pour renforcer la lutte efficace contre le terrorisme et le flux migratoire, et développer une coopération militaire encore plus performante. Dans la perspective d'une politique active envers les pays des Balkans occidentaux, la Présidente de l'Assemblée nationale a souligné que ces pays appartiennent depuis longtemps à l'UE et que leur adhésion dépend uniquement du respect et de l'accomplissement des critères d'adhésion. Nous n'avons pas besoin de nouvelles lignes de démarcation en Europe, mais de construire des ponts - au sens propre et figuré, a ajouté la Présidente de l'Assemblée nationale.
La présidente de la commission des Affaires étrangères, Dzhema Grozdanova, a souligné dans son discours de bienvenue que le débat sur l'avenir de la politique étrangère et de sécurité commune et la politique de sécurité et de défense commune est marqué par les changements qui surviennent en Europe. "L'une de nos tâches les plus importantes est de prendre en compte les nouvelles attitudes des citoyens. Les européens veulent plus de sécurité et réalisent que les nouvelles menaces sécuritaires auxquelles nous sommes confrontés peuvent miner les acquis de l'UE. Une coopération renforcée en matière de sécurité et de défense est nécessaire pour protéger les frontières extérieures de l'Union, renforcer la paix dans les pays voisins et trouver des solutions aux conflits internationaux dans l'intérêt de l'Union", a déclaré Dzhema Grozdanova.
Selon la présidente de la commission des Affaires étrangères, l'adoption de la coopération structurée permanente (CSP, en angl. PESCO) dans le secteur de la sécurité et de la défense est un bon début dans cette direction. Dzhema Grozdanova a ajouté qu'il faut œuvrer pour accélérer l'échange d'informations entre les services de sécurité, l'établissement de relations de sécurité efficaces avec les pays tiers et la Grande-Bretagne après le Brexit.
Une politique étrangère forte de l'UE implique aussi un accent mis sur les Balkans. Nous devons tirer le meilleur parti de l'impulsion politique donnée par la présidence bulgare du Conseil de l'UE pour faire de la région, jadis synonyme de source d'insécurité, un des plus importants facteurs favorisant la sécurité en Europe, a dit Dzhema Grozdanova.
Le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen, David McAllister, a mis en valeur l'excellente organisation de la conférence et en a remercié la présidente de la commission des Affaires étrangères, Dzhema Grozdanova, et le président de la commission de la Défense, Constantin Popov. David McAllister a souligné la nécessité d'une approche cohérente et globale de la mise en œuvre de la politique étrangère commune de l'Union. Le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement européen a approuvé la priorité à soutenir l'intégration européenne des Balkans occidentaux et a souligné le rôle crucial des parlements nationaux dans ce processus. "Il nous appartient de créer des conditions propices à l'établissement de démocraties efficaces dans les Balkans occidentaux et de ne pas rester des témoins inertes", a conclu David McAllister.
La conférence est organisée deux fois par an par la commission des Affaires étrangères et la commission de la Défense de l'État membre de l'UE qui assure la présidence tournante du Conseil de l'UE en étroite coopération avec le Parlement européen.