"L'importance des stratégies macrorégionales de l'UE pour le développement durable, la stabilité et la sécurité" a été le thème de la troisième session, abordé à la Réunion des Présidents de la Conférences des Organes Parlementaires Spécialisés dans les Affaires de l’Union des Parlements de l’Union européenne à Sofia.
La ministre adjointe du Développement régional et des travaux publics et coordinatrice nationale de la Stratégie européenne pour la région du Danube, Denitsa Nikolova, a présenté aux participants le rôle de la Stratégie de l'Union européenne pour les pays de la région du Danube. Elle a souligné le fait que les parlements nationaux peuvent contribuer à la consolidation des stratégies macrorégionales comme un instrument important de cohésion.
La Stratégie vise à rallier les efforts des parties intéressées en leur fournissant des moyens pour créer une région de sécurité, de prospérité et de justice. Denitsa Nikolova a indiqué aussi que le développement du tourisme et la protection du patrimoine culturel et historique de la région est un des axes majeurs de la Stratégie.
Raul MÄLK, ambassadeur extraordinaire pour la région de la mer Baltique, a exprimé sa satisfaction pour l'intérêt que la présidence bulgare et la réunion des Présidents de la COSAC témoignent à l'égard des stratégies macrorégionales. La stratégie de l’UE pour la mer Baltique propose diverses formules de coopération régionale : le Conseil de la mer Baltique, une structure de coopération maritime, et plusieurs groupes de travail concernant différentes sphères d'activité.
Raul MÄLK a noté que l'idée de créer la Stratégie de la mer Baltique, la plus ancienne de toutes, est née au sein du Parlement européen. Tous les pays concernés sont des États membres de l'UE et sont animés par la volonté d'œuvrer pour un meilleur état écologique de la région balte. Au cours des dernières années les observations ont montré que la pollution de la mer Baltique se poursuit, quoique à un rythme ralenti par rapport à celui du passé, a précisé Raul MÄLK.
Les stratégies jouent un rôle important dans la mise en œuvre des politiques à long terme, a-t-il souligné. D'après lui, il est nécessaire d'intégrer les stratégies macrorégionales dans le contexte plus large des stratégies et des politiques des États membres de l'UE. Une concertation satisfaisante s'est établie avec les programmes de coopération régionale, a-t-il ajouté.
Audrone Perkauskiene, chef du Partenariat oriental - Coopération régionale et de la Division de l'OSCE du Service européen pour l'action extérieure (SEAE), a noté que la synergie développée par l'Union européenne dans la région de la mer Noire, est la contribution essentielle de l'Union pour la coopération régionale, et qu'elle représente une initiative à long terme complétant les activités bilatérales et sectorielles de l'UE.
L'initiative est inclusive, souple et ouverte à la participation de tous les pays de la région ; elle s'appuie sur le renforcement de la confiance et le dialogue régional, a indiqué Audrone Perkauskiene. Selon ses propres termes, le paysage géopolitique unique de la mer Noire se caractérise par de nombreux faisceaux d’intérêts, d'aspirations et d'interactions disparates ; toutefois et nonobstant les challenges, la mise en œuvre de projets concrets de la Stratégie dans l'intérêt des citoyens de la région témoignent de son avancement.
À ce titre, elle a cité le programme d'amélioration de la surveillance de l'environnement et le programme de coopération transfrontalière de la région de la mer Noire, lequel a doublé son budget pour la période 2014-2020 pour atteindre environ 44 millions d'euros. Néanmoins, le progrès de la mise en œuvre de la synergie dans la région n'est pas aussi substantiel qu'on voulait qu'il soit, et maintes ressources de base demeurent toujours inexploitées, a dit à son regret Audrone Perkauskine.
Elle a rappelé enfin que c'est en collaboration étroite que nous pouvons résoudre les problèmes communs, sans oublier de tirer les enseignements et d'appliquer les meilleures pratiques des autres stratégies.